Le monde est trop petit pour Anissa Altmayer, il y a tant de curiosité, de voyages, de tendresse et de rébellion, dans ses chansons, qu’on ne peut pas la réduire à une seule étiquette. Son histoire commence par la musique classique, le violoncelle qu’elle apprivoise dès ses 4 ans 1/2, à Drancy dans le 93 au conservatoire, après des années de conservatoire en classique, baroque et contemporain, sa rencontre en Master Class avec Vincent Segal, sera décisive, elle l’a mené vers le jazz, les musiques du monde et musiques actuelles.

Pour ce nouvel EP, “ Conséquences” elle expérimente de nouveau, cherche un nouveau chemin, quitte l’acoustique pure pour aller vers la pop. Son violoncelle, elle le joue parfois comme une basse, parfois comme une guitare, en cherchant avant tout la liberté de créer. “L’instrument, c’est ma tête, la musique peut se jouer juste avec le corps, elle vient de l’intérieur de soi.” nous explique Anissa. Rebelle, elle refuse d’être enfermée dans des clichés, elle a besoin de bousculer les codes pour se trouver elle-même. “On a prémâché beaucoup de choses pour le public, mais ils ont des dents !” S’amuse-t-elle à provoquer,  “Conséquences”, c’est cela, des chansons d’empowerment, coquines, comme le premier single “Ça me dérange” qui raisonne avec des chœurs de femmes. Une prise de conscience de l’urgence d’une remise en question des carcans, sexistes, racistes déshumanisants, du chemin dangereux que prend la planète et de l’humanité, “Conséquences” est un disque pop, conscient qui garde à corps, le désir de danser.